Ruines Lumineuses - Saint Seiya

Lorsque Niko et moi travaillions de tout notre cœur (grand comme ça) et de toutes nos forces (de la nature) sur le décor du Sanctuaire pour Toystar (dont nous vous avons parlé précédemment - ICI - ), nous nous exprimions et expérimentions parallèlement (l'un à coté de l'autre), chacun sur son petit décor. Niko a réalisé ses serre-livres pour ses gashapons AKIRA (voir précédent post - ICI -) tandis que votre serviteur bricolais celui que nous vous présentons aujourd'hui.

Né pour s'adapter au volume d'une case de la vitrine Detolf de chez Ikea (très prisée des collectionneurs puisque sympa et pas chère), tout en offrant la possibilité d'accueillir un maximum de figurines de la collection Myth Cloth de chez Bandai (il faut bien les ranger et les exposer ces petites bêtes là), ce décor intitulé "Ruines Lumineuses" cumule les erreurs de jeunesses tout en possédant un certain charme lié à sa principale particularité: la lumière. Ce décor s'est construit au fur et à mesure de l'inspiration et avec beaucoup trop de but à remplir. Après avoir terminé le décor, il me prit de le retravailler de partout pour y insérer une guirlande lumineuse afin de créer une ambiance un peu mystique (est-ce du magma? est-ce un trésor caché sous la roche? de l'énergie prête à tout faire péter?) et nocturne. En tout cas la lumière sortant de la roche a le mérite d'éclairer joliment les figurines qu'il accueille.

La mise en scène générale est trop chargée car j'ai voulu mettre trop d'éléments dans la même composition en conjuguant toutes les techniques déjà utilisées précédemment. On y trouve de l'escalier, de l'éboulis de roche, de la colonne pétée, du mur en pierre et un peu d'herbe (de nombreux éléments typique du Sanctuaire de la série Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque). Le tout sur une mini surface. Comme j'avais expérimenté la technique du plâtre sur papier pour faire la roche sur le décor du Sanctuaire, j'ai rajouté cette technique en cours de route sur ce décor. Et j'ai refais quinze fois la peinture, en ajoutant et surajoutant des tonnes de nuances. Ça ne se voit peut être pas sur les images mais les surfaces sont arrondies par tant de peinture et les détails disparaissent.

Bon, je noirci le tableau. Même s'il est loin d'être parfait, ce décor est touchant et possède un certain charme. En tout cas il a longuement fais son office dans ma vitrine.

Place aux images!

En construction

 

Le résultat final

 

De plus prés.

 

Avec les figurines.

 

Dans sa vitrine, avec la lumière!

Et voilà! A très bientôt pour la suite.

Fransoua

Akira bien qui rira le dernier...

Avant de s'attaquer à cette première œuvre ambitieuse (voir article précédent) que certains de par le monde qualifiaient déjà de masterpiece mais sans réellement prendre conscience que deux nouveaux créateurs de décors venaient d'entrer sur la scène internationale et allaient frapper encore plus fort dans les mois à venir, je m'étais fait la main sur une petite œuvre personnelle pour mettre en valeur deux gashapon* d’Akira, du génial Katsuhiro Ōtomo, manga ayant marqué mon adolescence bretonne au même titre que Dragon Ball (qui fera l'objet d'une publication future).

Je passais en effet souvent après les cours avec mes amis chez le petit libraire en face de l'école, me faufilant entre les rayonnages étroits pour aller feuilleter les nouveautés au fond de l’échoppe encombrée, et rêvant devant cette édition luxueuse reliée en 14 volumes de la version française en grand format et en couleur qui telle le Saint Graal brillait sous les rayons timides de la fin de journée dans lesquels dansaient des petites particules de poussières (et pour les fans, sachez qu'il existe avant cette édition une autre sous forme de fascicules, aujourd'hui collector). Pour des questions de pure nostalgie, je suis resté fidèle à cette version malgré la réédition « japonaise » (format et traduction plus fidèle et sens de lecture original) quand des années plus tard, devenu un brillant vendeur de fruits et légumes jouissant d'une carrière prometteuse dans le monde du biologique (si vous avez raté ça, c'est ici), j'ai pu enfin les acquérir.

Ces gashapon (comme toutes les figurines que vous verrez dans ces pages) je les avais gagnés à la sueur de mon front en travaillant pour feu Toystar, pour lequel nous avons par la suite fait quelques vitrines (notre première étant visible dans l'article précédent). En effet, pour les dépanner nous leur prêtions main forte de temps en temps et pour nous remercier ils nous gratifiaient d'un petit pécule que nous pouvions dépenser dans la boutique. Et c'est plein de fierté et avec une joie immense que je regardais de l'autre coté du miroir ce petit gars de 8 ans que j'avais été et qui bavait d'envie devant la vitrine bien achalandée de son magasin de jouets préféré en rêvant d’être un jour payé en figurines et jouets de toutes sortes ! (nous étions à la fin des années 80 et il existait encore quelques magasins indépendants, avant que le marché ne soit récupéré par les hyper en pleine explosion démographique et quelques enseignes spécialisées – oui, fidèle à sa ligne de conduite basée sur la promotion des petits artisans Itoko Création continue de dénoncer les dérives capitalistes). Alors certes ce n'était plus les GI-Joe et les Mask de mon enfance et autres Cops ou Maîtres de l'Univers, mais c'était des jouets quand même, et je pouvais donc en être fier ! (images trouvées sur backintoys)

Ainsi donc, possédant ces gashap tout droit sortis de mon enfance et de mon adolescence, et mon cher Kouz s’étant initié à l'art de la création de décors, je me lançais à mon tour dans l'aventure sous ses conseils avisés, et décidais de leur créer un écrin de polystyrène extrudé.

A la base un décor ça ressemble à ça !

Jouissant de nombreuses années de brillantes études architecturales, c'est tout naturellement que je décidais de créer des bâtiments. L’atmosphère générale du manga tendant légèrement du coté apocalyptique de l'ambiance citadine, je décidais donc de faire de ces façades des reliques d'autrefois, d'une époque où les gens avaient encore un domicile (avant que les banques ne les récupèrent pour cause d’intérêts exorbitant impayés) et où les magasins de jouets existaient ! Rideaux de fer baissés, fenêtres barrées de planches de bois, carreaux cassés, gouttières rouillées et murs en partie effondrés, je sortais tout l'attirail issu du guide du parfait petit architecte en apocalypse pour les nuls (ça marche aussi si vous êtes américain et que vous traversez Détroit en fait).

Apres avoir élaboré quelques plans des deux façades, c’est à grands coups minutieux de cutter (oui, je suis minutieux même à grands coups de cutter) je façonnais donc tel l’orfèvre mon diamant brut, pour en faire un bijou digne de recevoir ces petits figurines si précieuses à mes yeux. L’idée était d’en faire des sortes de serre-livres pour encadrer ma collection en bande dessinée. Je glanais ici et là quelques objets pour venir enrichir la façade. Paille des petites briques de jus de fruit pour la gouttière, filets de cagettes de fruits pour le grillage, le tout solidifier et mis en valeur avec de la peinture métallique et cuivre, pour les effets de rouille. 

Et c’est avec beaucoup d’émotion et un grand bonheur que je posais pour la première fois mes figurines dessus. Ce décor continue d’orner mes étagères, même si, première œuvre oblige, il s’avère un peu brouillon et bâclé par endroits (je suis peut être minutieux mais pas forcément patient...)

Et en bonus  deux photos inédites du maître en pleine action (en toute modestie).

                                                                                                                                                         Niko 

Once Upon A Time...

Tout a commencé en 2006 avec ce décor pour Toystar (la boutique de produit dérivé et jouets de collections) destiné à exposer la collection grandissante des figurines de la gamme Saint Seiya Myth Cloth.

Avant cela, il y avait eu quelques décors, ébauches sommaires ou réussites encourageantes, que chacun avait réalisé dans son coin (nous aurons l'occasion de revenir là-dessus). Ce décor sur le thème du "sanctuaire" (lieu emblématique de la série Saint Seiya) marqua notre première collaboration effective. L'Art "cousinal" était né!

Ce décor ambitieux n'est pas exempt de défauts (notamment au niveau de la mise en espace et de la capacité d'accueil des figurines) mais comporte aussi quelques réussites (traitement de la roche, sculpture des dalles, etc.) Notre manque d'expérience a pu être un peu comblé par le grand nombre d'heures de travail et par une volonté de bien faire qui nous a fait chercher, expérimenter et recommencer jusqu'à obtenir satisfaction. Il faut dire aussi qui nous avions un autre défis de taille: concevoir le décor de façon à ce qu'il  puisse rentrer dans la vitrine en passant par une petite porte...

Voici un work in progress (avec des images assez moches, toutes nos excuses)

Au commencent il y Le Plan (déssiné de main de maître par Niko alias The Architect) et du polystyrène extrudé découpé au cutter.

 

La base des colonnes: des rouleaux d'essuie-tout...

...ensuite recouverts de papier ondulé.

Premières couches de peintures (après un enduit de colle à bois).

La teinte de la pierre made in Sanctuaire est ici couleur "sable" (plutôt que le gris clair habituel) afin de renforcer le coté antique-romantique.

Le polystyrène est sculpté afin de faire apparaitre de la roche ou des dalles.

 

Une magnifique colonne brisée en quatre après une chute, obtenue par la découpe subtile d'une colonne d'un seul tenant.

Les bandes de papier journal enduites de plâtre pour faire de la roche aux plis naturels.

Le décor en quatre parties s'emboitant parfaitement, avant la peinture.

 

Est-ce de la meringue? Mais non, c'est de la roche en plâtre!

 

Détails du toit du temple, avec son trou central pour la lumière, et surtout son fronton (style dit "surbaissé") frappé de l'emblème d'Athéna. Base de poly et habillage en carton.

 

Peinture et nuances: différentes couches de peintures acryliques,  principalement une base plus sombres et des couches légères de plus en plus claires avec la techniques du "brossage à sec".

 

Ne manque plus qu'un peu de verdure avec de la fausse herbe (comme sur les maquettes de train électrique)...

Et voici le résultat final!

Ce décor sera notre première "carte de visite". Pas peu fier d'une collaboration "cousinale" aussi fructueuse nous décidâmes de continuer l'aventure et de frapper encore plus fort!

Fransoua

Itoko création is dead, long live Itoko création!

Après une longue période de vacances le site "Itoko Création.fr" a refermé 

définitivement ses portes.

Pour ne pas oublier toutes les réalisations accomplies au fil des années, 

nous créons ce blog Mémoriel.

Pendant des années, "Itoko Création" a été le fruit du travail passionné de deux cousins, Niko et Fransoua (toujours avides de créer ensemble aujourd'hui - voir le blog "zombies-tv") avec l'aide précieuse du webmaster Jay. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de vous présenter ces travaux sur ce nouveau blog, travaux dont nous sommes si fiers, et qui pour certains doivent encore faire le bonheur de leurs acquéreurs (enfin, on espère!) Enjoy!

Niko, Jay & Fransoua

p.s: une pensée toute particulière pour Soraya Ifrene, alias Tsarine Corp, qui avait pris de si belles photos de certaines de nos créations, et qui nous a quitté très récemment et trop prématurément. So, ce modeste blog-mémoriel t'es dédié.